En 2000 à la lecture de" Allah n'est pas
obligé" de A KouroumaNous sommes fortement troublées
par le récit. Nous connaissons l'Afrique de l'ouest,nous y séjournons régulièrement et y puisons
une part
de notre inspiration.
Ange et Dam démarrent alors un travail sur les enfants soldats. Ces sculptures
sont inspirées
par les enfants embrigadés dans les guérillas
d'Afrique et d'ailleurs.
L es enfants soldats sont les victimes de ces massacres fratricides où les bourreaux et les supliciés se mélangent, l’un
pouvant devenir l’autre par les hasards des destins.
Au sein notre atelier parisien, nous sculptons avec passion dans des planches
de chênes centenaires noircies par le Charbon, récupérées
dans des caves, la première création des "Enfants soldats".
Nous réalisons ainsi une série de 15 statues de taille humaine
qui forment
un groupe, une armée, une forêt.. un grand cri d'appel et de
désespoir.
Cette installation a été présentée avec succès
à Paris, en 2001 à la Galerie Cargo 21, en 2002
à la
Halle st Pierre et en 2003 à l'espace Beaurepaire.
En 2004, ARTE magazine nous commande des dessins d'
enfants soldats pour illustrer une Thèma sur "Enfants des rues, enfants de guerre”.
Certaines sculptures vendues à des collectionneurs sont parties mais
d'autres ont été créées, faisant évoluer l'installation
et sollicitant les réactions contre ce fléau qui assassine les enfants dans l'indifférence générale.
Cette forêt d'enfants dressés reste un témoignage artistique
constant face
à la barbarie.
Parallèlement au burkina Faso, Ange et Dam
fondent des petites figurines en bronze d'enfants soldats, rappels discrets mais plein
d'humanités de ces actions monstrueuses. En regroupant les bronzes
qui sont des oeuvres de créations originales et unique par deux ou trois, nous
mettons
en scène la mort d'un enfant-soldat entouré d' autres enfants
et de leur marabout ou bien, Ange et Dam pérennisent les enfants soldats prenant la pose devant
un photographe imaginaire.